Monsieur le Président,
Ne croyons pas que l’ouverture des locaux de l’université Lumière-Lyon 2 ait permis de rétablir une situation propice à une reprise normale du travail.
La présence policière aux abords de l’université, les contrôles d’identité aux portes d’entrée et les rondes de vigiles créent un climat de suspicion qui nuit au bon déroulement des enseignements.
La fermeture, à clé, des issues de secours, dans un lieu qui accueille du public, fait porter sur les épaules de la présidence, sur celles des enseignants et des personnels administratifs, une lourde responsabilité en cas d’accident.
Actuellement un grand nombre d’étudiants nous appelle de l’extérieur nous disant leur refus d’entrer dans l’université. Certains enseignants veulent faire valoir leur droit de retrait. Les salles de TD et d’amphi sont quasiment vides.
Pour permettre le prompt rétablissement des conditions propices à l’écoute et au respect mutuel :
nous exigeons, monsieur le président, la levée immédiate de ces mesures pour que nous puissions assurer notre mission d’enseignants chercheurs et que l’université demeure un établissement public à caractère scientifique et culturel ;
nous vous demandons aussi de vous engager, auprès de la commission pour la mise en place d’Etats généraux des universités et de la recherche, à lui apporter les moyens nécessaires à la poursuite de ses objectifs. Ces deux points permettraient de renouer le lien entre les différentes catégories d’acteurs et de faire en sorte que la mobilisation des étudiants pour le devenir de leur université ne leur apparaisse pas vaine.
Bien cordialement,
suivent 60 noms d’enseignantEs.